Philippe Caubère à Bordeaux

En égoïste hier soir, je suis allé voir le spectacle de Philippe Caubère, tiré du travail d'André Benedetto,

Mémento Occitan au théâtre du Pont Tournant à Bordeaux.

Ah ! Philippe Caubère, Marseillais, marathonien du théâtre vivant.

Philippe Caubère que je suis depuis des années…....., Hou là là je n'ose compter, on va dire, les années 70.

Oui, Philippe Caubère qui a su me faire hurler de rire avec ses spectacles sur son enfance, ses relations complexes aux femmes, de sa mère à Ariane Mouckine.

Philippe Caubère qui a su m'émouvoir aux larmes dans le Château de ma mère et la gloire de mon père.

Estomaqué par sa mémoire et la durée de ses spectacles.

M'a soulevé avec le Théâtre du Soleil de 1789 à l'Âge d'or,

Emballé, seul sur scène dans le Roman d'un acteur, Ariane ou l'Age d'or, 68, selon Ferdinand etc...

Ému avec le spectacle Aragon et sa poésie.

Moins convaincu sur sa révélation occitane.

Mais le talent c'est le talent et c'est ainsi je suis fan. Même si il récitait le bottin, j'irai le voir. C'est dire mon absence d'objectivité.

Lui aussi c'est un peu un frangin. Que j'ai retrouvé hier comme mon propre miroir, vieilli.

Saloperie de Temps.

On aborde là, la question générationnelle car avec Philippe Caubère nous fréquentons les mêmes eaux.
Complicité et fidélité à des idéaux.

Hier soir, au Théâtre du Pont Levant ou si il chante l'Occitanie, sa langue, son histoire, sa poésie, ses paysages. Son spectacle est construit autour des luttes sociales de résistances occitanes :

Cathares, Camisards, Maquisards et ça rime.

Images du Larzac, références à Jaurès, aux mineurs de Carmaux, des Communes de Narbonne, Marseille à l'image de celle de Paris.

Alors ce n'est pas un spectacle fermé.

Il est ouvert sur le soleil et la parole.

La musique de la guitare de Jérémy Campagne, musical comme la langue occitane que Caubère utilise amplement dans son spectacle.

Le Théâtre du Pont Tournant et son prochain spectacle avec l'ami Rufus