En colère. Insulté de voir comment est traitée la colère des travailleurs d'Air France, leur support mérdiatique et relayés par les gardiens de l'ordre inhumain capitaliste. (lire à ce sujet le livre "la violence des riches du couple Pinçon Charlot).
Haine des possédants et des partis de droite. Classique*
Leur numéro contre "la chienlit, contre les syndicats, contre cette France qui ne veut pas se réformer", bref contre tout ce qui favorise la casse des acquis sociaux, du code du travail construit dans les luttes sociales, la Résistance et le Front Populaire.
A droite, rien d'étonnant mais aujourd'hui ces propos réactionnaires sont relayés par un gouvernement dit "socialiste'" en la personne de Valls comparant l'action de ces salariés à celle de voyous.
Qui sont les voyous ?
- Ceux qui subissent ou ceux qui contraignent ?
- Ceux qui vont vivre la précarité ou le chômage ou ceux qui en profitent ?
- Ceux qui par leur travail ont construit cette société ou ceux qui passent là quelques années pour y appliquer toujours plus de précarité au nom de la rentabilité et la lutte concurrentielle, quittant leurs fonctions avec de confortables indemnités.
Je rappellerai que la vie des salariés et des passagers a un coût qui ne recouvre pas celui d'un plan comptable.
Il y a bien une volonté de faire payer aux salariés en Europe leur qualité de travail et de salaires au nom d'une stratégie de dérèglementation mondiale du transport aérien, tout cela sur fond de concurrence déloyale de compagnies à bas coût, organisée par ces mêmes gouvernements.
Si le sujet vous intéresse : http://www.globenet.org/aitec/index.htm
Sérieusement, qui accepterait de travailler 20 % de plus sans être rémunéré ????????
Voire une spécificité française dans le conflit à Air France, c'est oublier la longue lutte du transport aérien en Allemagne l'année dernière pour les mêmes raisons. Rappelons-nous simplement l'accident de l'avion de la Lufthansa en mars 2015 provoqué par le suicide du co-pilote, sans soutien médical ???
* les mêmes qui soutiennent les actions autrement plus dégradantes et coûteuses de la FNSEA, "
Voici un couple de sociologues qui cogne dur et parle clair. Entretien avec Monique et Michel Pinçon-Charlot, autour de leur livre «La violence des riches
Note de l'éditeur :
Sur fond de crise, la casse sociale bat son plein : vies jetables et existences sacrifiées. Mais les licenciements boursiers ne sont que les manifestations les plus visibles d'un phénomène dont il faut prendre toute la mesure : nous vivons une phase d'intensification multiforme de la violence sociale. Mêlant enquêtes, portraits vécus et données chiffrées, Michel Pinçon et Monique Pinçon-Charlot dressent le constat d'une grande agression sociale, d'un véritable pilonnage des classes populaires : un monde social fracassé, au bord de l'implosion. Loin d'être l'oeuvre d'un "adversaire sans visage", cette violence de classe, qui se marque dans les têtes et dans les corps, a ses agents, ses stratégies et ses lieux. Les dirigeants politiques y ont une part écrasante de responsabilité. Les renoncements récents doivent ainsi être replacés dans la longue histoire des petites et grandes trahisons d'un socialisme de gouvernement qui a depuis longtemps choisi son camp. A ceux qui taxent indistinctement de "populisme" toute opposition à ces politiques qui creusent la misère sociale et font grossir les grandes fortunes, les auteurs renvoient le compliment : il est grand temps de faire la critique du "bourgeoisisme".