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Premier succès de Chocolat
Premier succès de Chocolat

Nous en sommes à l'épisode IV de notre feuilleton de l'été grâce à l'article d'Annick Amar, paru dans le journal le 18è du mois, retraçant la vie de Marie Hecquet, la Veuve Chocolat.

Dans l'épisode III, Rafael gagnait un nom, Chocolat.

Il était renvoyé par son patron le clown Tony Grice.

Un pied de nez comique à son destin qui transformera sa carrière.

Vous allez voir comment !

Foottit et Chocolat en pleine gloire (1895)
Foottit et Chocolat en pleine gloire (1895)

Chocolat et Foottit, duo de clowns vedettes de la Belle-Epoque

Le clown anglais, George Foottit, présent lors du banquet, est amusé par la réaction de Chocolat face à son infortune. Persuadé de son potentiel comique, il convainc alors la direction du Nouveau Cirque de l’engager avec Chocolat pour former un nouveau tandem.

Foottit jouera le rôle du clown blanc et Chocolat, celui de l’auguste.

Dans l’histoire du cirque, le clown blanc est le plus ancien type de clown.

Il est vêtu d’un costume chatoyant et sérieux et a une apparence digne mais autoritaire. Il doit mettre en valeur l’auguste tout en le dominant. Ce dernier porte un nez rouge, des vêtements burlesques de couleur éclatante et des chaussures immenses.

Il doit déstabiliser le clown blanc dont il fait sans cesse échouer les entreprises même s’il est plein de bonne volonté. Foottit et Chocolat vont révolutionner le duo du clown blanc et de l’auguste où Chocolat ne sera pas toujours l’éternel souffre-douleur que Foottit gifle et fait tomber.

Complémentaires dans leurs performances, les deux clowns combinent le dialogue, la pantomime (numéro dans lequel un artiste s'exprime uniquement par des gestes, des mimiques et des attitudes), les acrobaties, le chant et la danse.

La publicité exploite cette image de violence à l'égard du "pauvre chocolat" justifaint le racisme et le colonialisme
La publicité exploite cette image de violence à l'égard du "pauvre chocolat" justifaint le racisme et le colonialisme

L'expression « Je suis Chocolat », signifiant « être berné, être frustré, privé d’une chose sur laquelle on comptait», aurait même été popularisée par les dialogues de leurs numéros.

En moins de dix ans, ils deviennent la paire de clowns la plus populaire de Paris.

Chocolat est rémunéré 800 francs par mois moins que Foottit mais autant qu’un ingénieur en fin de carrière.

Signes de leur notoriété, de nombreux jeux de société, d’adresse, de cartes, de lotos illustrés sont créés à leur effigie.

Tag(s) : #Clown Chocolat
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