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A l'origine, de cette recherche toujours le clown Chocolat. C'est en cherchant les lieux ou il aurait pu jouer en son temps à Bordeaux que je vous présente aujourd'hui le Cirque Olympique.

C'est en Angleterre, au XVIIIè siècle que naît, le cirque moderne.

En 1767, Mister Beates (ne pas confondre avec les Beatles), donna à Paris une première représentation hippique sur un simple terrain entouré de palissades ; la piste n'était séparée du public que par une corde. Mais la piste de cirque était ainsi crée. Le cheval en était le point central. La circonférence de la piste étant déterminée par la longueur de la longe séparant l'écuyer du cheval.

Mais le père du cirque, reconnu comme tel est Philip Astley (né en 1742), ancien sous officier, devenu écuyer, qui après avoir organisé plusieurs cirques en Angleterre vint à Paris en 1782.

En 1783, il ouvrit, un cirque dans le quartier du Temple, présentant des exercices de manège ainsi que des tours surprenants de force et de souplesse tant sérieux que comiques.

du Cirque Olympique à l'UGC Bordeaux
du Cirque Olympique à l'UGC Bordeaux
du Cirque Olympique à l'UGC Bordeaux
du Cirque Olympique à l'UGC Bordeaux
du Cirque Olympique à l'UGC Bordeaux
du Cirque Olympique à l'UGC Bordeaux

du Cirque Olympique à l'UGC Bordeaux

En 1785 père et fils Astley s'allient avec Antoine Franconi, (né à Venise en 1738) connu à ses débuts comme physicien qui se tourne vers le dressage d'animaux et obtint un vif succès à Paris, Lyon et à Bordeaux, C'est dans cette dernière ville qu'il chercha à y introduire des combats de taureaux. Leurs numéros se déroulaient dans l'Hôtel des Fiacres ex Manufacture des tabacs, place Rodesse.

Mais on ne peut encore parler de vrai cirque.

Franconi fonde à Paris le cirque d'Hiver qui deviendra le cirque Bouglione.Franconi fonde à Paris le cirque d'Hiver qui deviendra le cirque Bouglione.Franconi fonde à Paris le cirque d'Hiver qui deviendra le cirque Bouglione.

Franconi fonde à Paris le cirque d'Hiver qui deviendra le cirque Bouglione.

Franconi en pleine Révolution doit trouver de nouvelles pistes (si j'ose dire).

A Lyon son cirque est fermé. A Paris il ouvre le premier cirque Olympique et de changements en déménagements il aboutira à s'installer dans ce qui deviendra le Cirque d'HIver connu plus tard comme celui de la famille Bouglione.

Revenons à Bordeaux.

Après la vente de la propriété d'Antoine de Gascq (ex Président du Parlement), achetée par le sieur Ségalier, qui y adjoint les jardins des chanoines de Saint Seurin, un immense terrain va se libérer entre la Place Gambetta, les rues Georges Bonnac, Ségalier et du Manège.

La rue Ségalier est considérée comme la rue « Franc-maçonne » de Bordeaux par excellence car l'un des premiers temple maçonnique en France y a été bâti dès 1732.

La rue du Manège porte bien son nom puisqu'un manège y est ouvert. Il servira pendant la Révolution à l'entraînement de la Garde Nationale bordelaise.

Dès 1791, Franconi l'utilise en alternance pour ses spectacles jusqu'en 1830. Ces succès amènent l'idée de construction d'un cirque permanent sur Bordeaux.

Je vous sens impatient ….

Sur sa façade, gravé dans la pierre les noms des compositeurs joués au Théâtre Louis
Sur sa façade, gravé dans la pierre les noms des compositeurs joués au Théâtre Louis
Sur sa façade, gravé dans la pierre les noms des compositeurs joués au Théâtre Louis
Sur sa façade, gravé dans la pierre les noms des compositeurs joués au Théâtre Louis
Sur sa façade, gravé dans la pierre les noms des compositeurs joués au Théâtre Louis
Sur sa façade, gravé dans la pierre les noms des compositeurs joués au Théâtre Louis
Sur sa façade, gravé dans la pierre les noms des compositeurs joués au Théâtre Louis

Sur sa façade, gravé dans la pierre les noms des compositeurs joués au Théâtre Louis

En 1836 est donc construit le Cirque Olympique de Bordeaux, ou Cirque Français, puis Théâtre du Cirque et enfin Cirque Impérial de Franconi. à hauteur du 20 rue Judaïque et de l'angle de la rue Castelnau d'Auros près de l'l'Hôtel du même nom.

Le passage du Cirque Rancy en 1865, marque la fermeture de la salle.

Elle est rachetée par la famille Louit, famille bordelaise propriétaire du Chateau Dulamon à Blanquefort, fils du fondateur de la chocolaterie bordelaise et demeurant dans l'Hôtel Castelau d'Auros.

En 1866 de cirque il devient théâtre avec une capacité de 3000 places.

Trop grand, il passe aux spectacles d'art lyrique. Opéras, opéras comique alternent et pendant la guerre de 1870/1871, il abrite la troupe et l'orchestre du Grand Théâtre pendant que ce même Grand Théâtre devient le siège provisoire de l'Assemblée Nationale.

En 1886 le Théâtre Louit devient café concert et prend le nom de Folies- Bergère.

Changement de décor j'allais dire, l'opérette prend le relais sur scène.

Et le théâtre auquel on adjoint un jardin d 'hiver et prend le nom de Bouffes Bordelais.

1888, incendie et réouverture deux ans plus tard d'une salle moins grande (1400 places) et très moderne (éclairage du plafond et de la salle).

L'intérieur du théâtre/music-hall de l'Appolo et des artistes
L'intérieur du théâtre/music-hall de l'Appolo et des artistes
L'intérieur du théâtre/music-hall de l'Appolo et des artistes
L'intérieur du théâtre/music-hall de l'Appolo et des artistes
L'intérieur du théâtre/music-hall de l'Appolo et des artistes

L'intérieur du théâtre/music-hall de l'Appolo et des artistes

En 1907 les Bouffes Bordelais changent encore de nom et les vieux bordelais doivent s'en rappeler la salle devient l'Appolo-Théâtre, fonctionnant de revues en spectacles ou le cirque et ses numéros de jonglages, de clowns, d'équilibristes animent les spectacles musicaux ou les plus grands de Joséphine Baker à Maurice Chevalier passent avec succès pour la plus grande joie des bordelais.

Enfin une page se tourne en 1932, l'Appolo-Théâtre devient cinéma. Le premier film sera un Charlie Chaplin : les lumières de la ville.

Beau début. Non ? La suite n'est guère lumineuse.

Lle théâtre de l'Apollo sera le siège provisoire de l'Assemblée Nationale du 14 juin au 1er Juillet 1940, lorsque Bordeaux deviendra pour la troisème fois la « capitale maudite ».

Triste de jeu de dupes ou la République vacille pour donner naissance au futur gouvernement collaborateur de Vichy le 10 juillet 1940.

Après de gros travaux à la fin du XXè siècle, réalisés par l'architecte bordelais Pierre Thévenon, ami du directeur de l'époque Roger Lariaga (cofondateur de l'UGC France)

Place à l'UGC Bordeaux avec ses 15 salles, 2900 fauteuils, aujourd'hui dirigé par Pierre Bénard et son équipe pour le plus grand plaisir des cinéphiles bordelais, appréciant ce multiplexe et sachant grâce à ses nombreuses animations autour du 7ème Art, renouveler les publics.

A ce sujet, l'actualité nous rattrape, Pierre Bénart vient d'être consacré "meilleur exploitant de France " le mardi 6 février 2014.

Ce qui pour ce professionnel du cinéma depuis 40 ans., récompense son énergie et ses choix de programmation alternant cinéma "commercial", d'art et d'essai, d'opéra et du patrimoine.

Un petit changement tout de même hier l'entrée du théâtre se situait au 20 rue Judaïque, aujourd'hui l'accès au cinéma se fait rue Georges Bonnac.

Jean Pierre Lefèvre

Documents :

La vie culturelle à Bordeaux (1945-1975) de Mme Françoise Taliano des Garets

du blog : http://blanquefort-caychac.e-monsite.com

"Café-concert et Music-hall de Paris à Bordeaux"

Livre édité dans le cadre de l'exposition du 21 janvier au 24 avril 2005 par le Musée d'Aquitaine et la ville de Bordeaux

Après l'Ariel, place à l'UGC Bordeaux

Après l'Ariel, place à l'UGC Bordeaux

Tag(s) : #Ballades et rencontres, #Mémoire de Bordeaux, #Clown Chocolat
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